Madrigal dans le style ancien op. 4
Mélodie pour voix et piano créée le 29 avril 1876 à la Société nationale de musique par Gustave Pellin.
C’est sur un poème de son ami Robert de Bonnières, délicieux portrait d’une « dame aux doux yeux », que d’Indy a composé l’une de ses mélodies les plus séduisantes et assurément la plus populaire, que l’on peut rapprocher d’un autre Madrigal célèbre : celui, choral, de Gabriel Fauré (1883). Cette mélodie, qui daterait dans sa première version de 1872, fut remaniée en 1876. D’Indy déclara avoir traité l’accompagnement des trois couplets « à la manière du XVIe siècle » : « le premier en accords plaqués, le second avec un contrepoint en croches syncopées courant tout le temps et le troisième en contrepoint (doubles croches) à 4 parties comme la dernière variation de la Passacaille [pour orgue en ut mineur BWV 582] de Bach(sans comparaison) ». Inscrite dans un mode de la rehaussé de quelques altérations, la mélodie se termine sur une cadence plagale avec tierce picarde délicatement ornementée. Créée à la Société nationale de musique en 1876, la partition n’est éditée par Hamelle que dix ans plus tard (1886), en recueil avec deux autres mélodies (op. 3 et 10), toutes dédiées à Marie-Hélène Brunet-Lafleur, qui venait de créer le rôle de Lénore dans Le Chant de la cloche. En 1895, d’Indy en réalisa une orchestration (restée inédite), confiant l’accompagnement des trois couplets respectivement à un quintette à cordes, à un quatuor de bois (flûte, hautbois, cor anglais, basson), et aux cordes avec sourdine, avec appoint des bois pour les dernières mesures.
Permalien
date de publication : 29/04/24
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