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Sonate en ut pour violon et piano op. 59

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Créée à Paris, Salle Æolian, le 3 février 1905 par Armand Parent (violon) et l’auteur au piano.

Modéré – Animé – Très lent – Très animé

La Sonate pour violon et piano en ut majeur est la première des trois sonates de maturité de d’Indy avant celles pour piano (1907) et pour violoncelle et piano (1925). Entreprise juste après la Deuxième Symphonie en si bémol, dont elle se distingue par son caractère apaisé, elle est composée au cours des étés 1903 et 1904 dans les montagnes de l’Ardèche qui inspireront l’année suivante au musicien son Jour d’été à la montagne. D’Indy la dédie à Armand Parent, violoniste belge et professeur à la Schola Cantorum, imitant en cela César Franck qui avait dédié sa propre sonate à Eugène Ysaÿe, célèbre violoniste belge. Alors que l’auteur prévoyait qu’elle serait « très simple et peu cyclique », ses quatre mouvements sont en réalité entièrement régis par ce principe de construction, les principaux motifs du mouvement initial alimentant les thèmes des trois autres mouvements. Le premier mouvement, où le compositeur confie s’être « laissé aller à la mélodie », est une forme sonate d’une sérénité inaccoutumée et intensément lyrique. Virevoltant et facétieux, le scherzo (Animé) en la bémol majeur ressemble à une course-poursuite entre violon et piano avec, en guise de trio, une longue mélodie au galbe superbe. Le Très lent, en mi mineur et en cinq parties, oppose le noble dépouillement de son thème principal (sections impaires) à de magiques arpèges du piano qui enveloppent une mélodie méditative du violon (sections paires). Le finale Très animé est un fougueux rondo-sonate dont le thème de refrain fusionne les trois principaux motifs de la partition. Peu avant la fin, d’Indy introduit deux rappels du mouvement lent.