Aller au contenu principal

Symphonie en si bémol majeur op. 57

Compositeur(s) / Compositrice(s) :
Date :
Formation musicale :

Allegro vivace – Lento ma non troppo – Vivace – Allegro con moto

Bien qu’écrite cinq ans après la Symphonie gothique, mais créée avant elle, la symphonie opus 57, fut d’abord désignée comme première symphonie, y compris par l’auteur. Lors de l’édition par Choudens en 1889, dix ans après sa composition, la mention « première » avait disparu. Ce repentir était sans doute la preuve que Godard avait alors renoncé à la composition d’une autre « vraie » symphonie, se tournant désormais systématiquement vers la symphonie à titre ou à programme (« légendaire », « descriptive », « gothique », etc.). La réception de l’œuvre illustra la fracture entre deux esthétiques qui cohabitaient dans les salles de concert et jusque dans les catalogues d’un compositeur comme Godard. Tandis que « la Kermesse [des Trois Morceaux pour orchestre] appartient au genre descriptif qui est à la mode parce que c’est le plus facile », la Symphonie en si bémol est « une des œuvres les plus sérieuses qu’ait écrites le jeune maître. Partout on trouve beaucoup de science et de savoir-faire. » La clarté, qui passait pour « une des qualités maitresse de l’auteur », s’efface au profit de « la manière wagnérienne », c’est-à-dire les développements et la recherche harmonique. Les critiques furent unanimement sensibles à l’ambition de Godard qui se révéla comme l’un des « plus éminents symphonistes contemporains ». Même si, comme le veut l’usage, Godard se conforma à la forme sonate pour les mouvements extrêmes, il se montra rétif à l’emploi du plan tonal habituel, tout comme dans sa musique de chambre, se voulant original dans le choix fantaisiste des tonalités du second thème. Le Lento ma non troppo est un thème suivi de sept variations et une coda, tandis que le Vivace est un scherzo muni de son trio.

Permalien

https://www.bruzanemediabase.com/node/3484

date de publication : 25/09/23



Accéder à la recherche