Xavier BOISSELOT
1811 - 1893
Compositeur
Né à Montpellier, Xavier Boisselot vit à Marseille à partir de 1823 où, trois ans plus tôt, son père Jean-Louis a fondé une entreprise de facture de pianos. En 1830, il entre au Conservatoire de Paris pour étudier le contrepoint et la fugue avec Fétis, la composition avec Le Sueur (dont il deviendra le gendre). Premier prix de Rome en 1836 avec sa cantate Velléda, il écrit ensuite le ballet Cléopâtre (en collaboration avec Théophile Gautier), les opéras Ne touchez pas à la reine (créé avec succès à l’Opéra-Comique en 1847), Mosquita la sorcière (représenté au Théâtre Lyrique en 1851), L’Ange déchu (dont des extraits furent joués à Marseille en 1869) et de nombreuses romances et mélodies. En 1850, à la mort de son frère Louis, il met entre parenthèses sa carrière de compositeur pour reprendre la manufacture de piano familiale (la maison-mère de Marseille et la succursale de Barcelone). Réputés pour leur qualité, ses instruments obtiennent une médaille de première classe à l’Exposition universelle de 1855. Si l’on en croit Fétis, les fabriques de Marseille et de Barcelone vendent cette année-là respectivement cinq cents et quatre cents pianos. Par ailleurs, Boisselot développe une activité éditoriale à Paris en rachetant plusieurs maisons (dont Meissonnier fils et Mayraud), ce qui lui permet d’avoir à son catalogue des opéras d’Adam, Hérold, Bellini ou encore Donizetti. Il l’interrompt cependant en 1859, une mauvaise gestion ayant entraîné une mise en liquidation de la société. Après l’incendie de la fabrique de Barcelone en 1865, il cède l’entreprise à son neveu et termine sa carrière comme inspecteur général des écoles de musiques et des théâtres de Marseille.
Documents et archives
Portrait
Xavier Boisselot
Article de presse
Le Ménestrel, 1834/06/15 [prix de Rome]
Article de presse
Le Ménestrel, 1836/10/16 [séance publique de l’Institut]
Article de presse