Aller au contenu principal

Trio avec piano no 2 en la mineur op. 34

Compositeur(s) / Compositrice(s) :
Date :
Formation musicale :
Instrument(s) :

Allegro moderato – Lento – Allegro energico

Daté de 1887 et dédié au violoncelliste Jules Delsart, le Trio no 2 fut peut-être composé en même temps que plusieurs œuvres majeures de Cécile Chaminade, créées en 1888 : le ballet Callirhoé, la symphonie dramatique Les Amazones et le Concertstück pour piano et orchestre. L’année 1887 coïncide aussi avec des drames personnels. La musicienne rompt avec le médecin Paul Landowski afin de se consacrer pleinement à son activité de pianiste et de compositrice. Le décès de son père la contraint à subvenir à ses besoins et à ceux de sa mère. Chaminade écrira ensuite de nombreuses pièces brèves, susceptibles de rencontrer un large public. Mais le Trio no 2 appartient à une période riche en œuvres ambitieuses, tant par leurs dimensions que par l’originalité de leur langage. Dépourvu de scherzo, il possède toutefois une durée équivalente à celle du Trio no 1 en quatre mouvements (1880). Il frappe par son ampleur sonore brahmsienne, ses nombreux contrastes, ses changements de caractère imprévus et son harmonie émaillée de couleurs modales archaïsantes. Dans l’Allegro moderato initial, le traitement orchestral de l’effectif et la densité du contrepoint alternent avec des passages transparents. La gravité du Lento, au lyrisme tendre et intense, est tempérée par un épisode central dansant et plus animé, où le piano stylise parfois la harpe de quelque barde ancestral. Quant au finale Allegro energico, il se distingue par des contours populaires, d’audacieuses dissonances et des rudesses instrumentales pourtant alliés à l’élégance d’un salon français. 

Permalien

https://www.bruzanemediabase.com/node/565

date de publication : 25/09/23



Accéder à la recherche