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Le Miroir de Jésus

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La singularité du Miroir de Jésus, chef-d’œuvre des dernières années de la vie de Caplet, tient autant à la ferveur de son message, qu’à son dépouillement sonore, sa couleur instrumentale et son raffinement harmonique. Composée entre avril et septembre 1923, l’œuvre s’appuie sur les « quinze petits poèmes sur les saints mystères du Rosaire » d’Henri Ghéon. Rappelons qu’un Rosaire est formé de trois chapelets, chacun comprenant cinq dizaines. De là provient la forme de la partition qui, de l’« Annonciation » jusqu’au « Couronnement au ciel », se déroule en trois parties (correspondant aux trois chapelets) : Miroir de joieMiroir de peine et Miroir de gloire. Chacune débute par un prélude confié aux cordes seules, d’une intense poésie, auquel succèdent cinq épisodes narrant la vie de Jésus à travers les souffrances de sa Mère – qui est ainsi son « miroir ». La partition est confiée à un quatuor à cordes, une mezzo-soprano, une harpe et un chœur féminin divisé en trois ; un effectif modulable cependant, chœur et cordes pouvant être renforcés proportionnellement. Le chœur n’apparaît que dans les deux parties extrêmes, teintées d’espérance, tandis que la section centrale est marquée par la douleur. Sans renoncer à l’audace qui le caractérise, dans la lignée de Debussy en particulier, Caplet fait référence à des techniques d’écriture médiévales. La partie soliste procède de la vocalité de l’époque, entre une déclamation debussyste et le Sprechgesang de Schoenberg (dans le « Couronnement au ciel »). Le Miroir de Jésus fut créé à Lyon en février 1924, avec orchestre à cordes et deux harpes, Claire Croiza tenant la partie soliste sous la direction de Caplet.

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date de publication : 25/09/23



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