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Stabat Mater

Compositeur(s) / Compositrice(s) :
Date :
Formation musicale :

Pour quatre solistes, chœur mixte à quatre voix et orchestre

1. Introduzione (Andantino moderato) : Stabat Mater dolorosa (chœur, solistes) – 2. Aria (Allegretto maestoso) : Cujus animam gementem (ténor) – 3. Duetto (Largo) : Quis est homo, qui non fleret (sopranos I et II) – 4. Aria (Allegretto maestoso) : Pro peccatis suae gentis (basse) – 5. Coro e Recitativo (Andante mosso) : Eja Mater, fons amoris (chœur a cappella, basse) – 6. Quartetto (Allegretto moderato) : Sancta Mater, istud agas (solistes) – 7. Cavatina (Andante grazioso) : Fac, ut portem Christi mortem (soprano II) – 8. Aria e Coro (Andante maestoso) : Inflammatus et accensus (soprano I, chœur) – 9. Quartetto (Andante) : Quando corpus morietur (chœur a cappella, solistes) – 10. Finale (Allegro – Andantino moderato) : Amen. In sempiterna saecula (chœur, solistes)

En 1831-1832, Rossini composa un Stabat Mater pour le prélat madrilène Fernandez Varela. Mais en raison de problèmes de santé, il demanda à Giovanni Tadolini d’écrire la moitié des numéros. En 1841, il décida de compléter l’œuvre afin d’éviter que ne soit publiée sous son nom une partition dont il ne serait pas le seul auteur. Ce Stabat Mater entièrement de Rossini fut créé à Paris, au Théâtre-Italien, le 7 janvier 1842 avec Giulia Grisi, Emma Albertazzi, Matteo Mario et Antonio Tamburini en solistes. Plusieurs numéros illustrent la musique religieuse « authentique » inspirée par la Renaissance, dont le modèle est alors en pleine expansion : voix a cappella pour le Chœur et récitatif no 5 et le Quatuor no 9, présence d’une écriture contrapuntique (notamment pour la double fugue de l’Amen final). Mais d’aucuns critiquèrent l’intrusion d’éléments profanes, qui séduisirent en revanche d’autres auditeurs. Le chroniqueur de la Revue des deux mondes admira « le sentiment religieux, tel que l’entendent les Italiens, pathétique, suave, harmonieux, d’une mélancolie touchante, langoureuse, point sombre, allant jusqu’aux larmes, jamais jusqu’à l’épouvante, et ramenant la vie dans la mort, plutôt que la mort dans la vie. Ce qu’on ne pardonnera jamais au grand maître […], c’est d’avoir compris son temps et levé les mystères ». Les intitulés de plusieurs numéros (Aria, Cavatina), l’écriture vocale, les rythmes pointés et le dramatisme des contrastes orchestraux ont en effet leur source dans le théâtre lyrique. Si Rossini avait quitté la scène depuis son Guillaume Tell de 1829, il renoue ici avec l’opéra par des voies détournées. 

Permalien

https://www.bruzanemediabase.com/node/6120

date de publication : 25/09/23



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