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Concerto pour piano et orchestre no 5 "L'Égyptien" en fa majeur op. 103

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1. Allegro animato – 2. Andante – 3. Molto allegro

Saint-Saëns avait projeté un voyage en Inde et au Vietnam en 1896. Le projet ne pouvant se réaliser, il se replia sur l’Égypte, qu’il connaissait depuis plusieurs années. Le pays des pharaons influença le climat et le matériau du mouvement lent du Concerto no 5 op. 103, composé en 1895-1896. « Le passage en sol [dans un tempo Allegretto tranquillo quasi andantino] est un chant d’amour nubien que j’ai entendu chanter par des bateliers sur le Nil », déclara Saint-Saëns qui décrivit aussi l’Andante comme « une façon de voyage en Orient qui va même jusqu’en Extrême-Orient ». Il cultivait toutefois un exotisme volontairement superficiel. La déclamation véhémence des premières pages de l’Andante évoque davantage l’Arabie (telle que les Européens se la représentaient alors) que la citation du chant nubien, occidentalisé par son harmonisation et son orchestration. Quant au premier mouvement, il se coule dans une forme sonate où le piano expose les deux thèmes : le premier plutôt calme, aux sonorités limpides ; le second en mineur, émaillé d’hémioles et empreint de nostalgie. Dans le finale, Saint-Saëns rassemble toutes ses manières : du muscle et de l’élégance, de la virtuosité, des touches populaires, un lyrisme tamisé, des dialogues instrumentaux s’appuyant sur un contrepoint qui n’a rien de scolastique. S’il dédia le concerto à Louis Diémer, il en assura lui-même la création le 2 juin 1896 à la salle Pleyel, avec l’orchestre de la Société des concerts du Conservatoire dirigé par Paul Taffanel. Il fêtait ce jour-là le cinquantième anniversaire de son premier concert en tant que pianiste. Pourtant, il n’avait que soixante ans !

Permalien

https://www.bruzanemediabase.com/node/6493

date de publication : 25/09/23



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