Félix JAHYER
1834 - 1907
Journaliste
Originaire de Blois, où son père occupe les fonctions d’imprimeur du roi, Félix Jahyer devient un journaliste et critique d’art réputé à Paris au cours de la seconde moitié du XIXe siècle. Il se fait connaître en tant que rédacteur en chef du Gringoire, sous la direction d’Aimé Foucault (1865-1866), puis du Diogène illustré, sous celle d’Henri Meyer(1867-1868). Il écrit, par la suite, des articles pour l’hebdomadaire Paris-Théâtre (1873-1878), qui devient Paris-Portrait (1878-1880). Il poursuit ces deux derniers titres avec les Camées artistiques (1880-1883), pour lesquels il endosse de nouveau le rôle de rédacteur en chef. Dans ce périodique, le journaliste consacre chacun des 152 numéros à une personnalité du monde artistique contemporain : un texte accompagne un portrait en photoglyptie. Ainsi y trouve-t-on des biographies des compositeurs Charles Gounod, Ambroise Thomas, Camille Saint-Saëns, de la pianiste et organiste Lucie Palicot, ou encore de célébrités issues d’autres domaines, tel le photographe Nadar. Félix Jahyer est également membre de la Société des gens de lettres, fondée en 1838, institution qui lui décerne le prix Bonnery en 1906. Ce « critique averti », comme le nomme le journal Le Radical, devient en dernier lieu secrétaire général de l’Association des jurés orphéoniques et écrit de nombreux poèmes, dont certains, mis en musique par Jules Monestier, Paul Rougnon ou Henri Kaiser, font partie intégrante du répertoire dédié à ces chœurs populaires : Jours de repos (1892), En mer ! (1898), Rêverie de poëtes (1905) ou encore Sauvés (1907).