Théodore Dubois. Journal
Livre en français. Première édition du manuscrit présenté et annoté par Charlotte Segond-Genovesi et Alexandre Dratwicki. Lyon : Symétrie / Palazzetto Bru Zane, 2012.
Le jour de ses 75 ans, en 1912, Théodore Dubois (1837-1924) commence la rédaction d’un journal intime qu’il tiendra presque jusqu’à la fin de sa vie. Les premières pages retracent le récit du quotidien tranquille d’un musicien adoubé par les milieux officiels mais dont la notoriété artistique est en perte de vitesse ; un compositeur « romantique » bientôt submergé par les sacs et ressacs des modernités éprouvantes de Ravel, Stravinski ou Milhaud. Avec le déclenchement de la Première Guerre mondiale, ce journal prend une tout autre tournure. Rythmé par des nouvelles du front (déformées selon le prisme d’une presse de propagande) ainsi que par des préoccupations personnelles et matérielles, le texte de Dubois livre désormais le regard attentif et inquiet de son auteur sur un conflit aux proportions et aux enjeux inédits. Au fil des pages, le compositeur témoigne aussi de pratiques, d’institutions et de sociabilités musicales qui naissent et s’organisent avec la Grande Guerre. Héros d’un passé révolu, le compositeur du Paradis perdu analyse les événements d’après-guerre (jusqu’en 1923) avec ce même point de vue : lucide, désabusé et souvent réactionnaire.
Table des matières
Alexandre Dratwicki – Préface. « J’assiste à ma mort de mon vivant ! »
Charlotte Segond-Genovesi – Introduction. Journal d’un musicien « en guerre » : Théodore Dubois, août 1914 – novembre 1918
Théodore Dubois – Journal
Appendice. Quelques souvenirs anecdotiques et autres au hasard de la mémoire
Personnes en lien
Permalien
https://www.bruzanemediabase.com/node/66989
date de publication : 19/10/23