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Grande Messe des morts

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1. Introduzione – 2. Introitus – 3. Chorus [Te decet himnus Deus] – 4. Exaudi orationem meam – 5. Requiem aeternam – 6. Fuga [Et lux perpetua] – 7. Dies irae – 8. Tuba mirum – 9. Mors stupebit – 10. Quad sum miser – 11 Trio [Recordare Jesu pie] – 12. Inter oves – 13. Chorus [Confutatis] – 14. Oro suplex – 15. Lacrymosa – 16. Judicandus – 17. Pie Jesu – 18 Offertorium [Vado et non revertar] – 19. Spera in Deo – 20 Cedant hostes – 21. Sanctus – 22 Pie Jesu – 23 Agnus Dei – 24. Post communionem – 25. Requiem aeternam

En mai 1760, la Missa pro defunctis de Gossec (intitulé d’origine de l’œuvre) résonna dans l’église du couvent des Jacobins de la rue Saint-Jacques à Paris. Le succès de sa création lui valut plusieurs reprises jusqu’en 1792, mais toujours de façon parcellaire par rapport au matériel qui nous a été transmis (le découpage mentionné ci-dessus correspond à la première édition, de 1780, sous le titre de Messe des morts). Si elle continue de nos jours à soulever des questions philologiques, elle étonne aussi par sa construction et les textes mis en musique : pas de Kyrie ; offertoire sur Vado et non revertar au lieu du Domine, Jesu Christe habituel ; Sanctus sans Benedictus ; reprise du texte de l’Introït à la fin de l’œuvre (sur une autre musique). Œuvre en marge de la liturgie, elle servit d’ailleurs à des commémorations patriotiques pendant la période révolutionnaire, mais jamais – semble-t-il – à des funérailles. Son style mêle le contrepoint rigoureux (fugue sur les deux « Et lux perpetua ») à des idées issues du monde de l’opéra, notamment dans le Dies irae et l’offertoire. Pour le Tuba mirum, Gossec convoque deux orchestres, dont il souligne l’impact saisissant : « On fut effrayé de l’effet terrible et sinistre de trois trombones réunis à quatre clarinettes, quatre trompettes, quatre cors et huit bassons cachés dans l’éloignement et dans un endroit élevé de l’église pour annoncer le Jugement dernier, pendant que l’orchestre exprimait la frayeur par un frémissement sourd de tous les instruments à cordes. » Il fut ainsi le premier à introduire dans un requiem des effets orchestraux dont les musiciens du siècle suivant allaient faire leur miel. Comment ne pas penser à Berlioz lui-même.

Permalien

https://www.bruzanemediabase.com/node/7491

date de publication : 25/09/23



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