Eugène ANTHIOME
1836 - 1916
Compositeur
Né de parents chanteurs à Lorient, Eugène Anthiome suit au Conservatoire de Paris les classes d’harmonie d’Elwart, de contrepoint de Carafa et d’orgue de Benoist. Sa formation se conclut en 1861 sur un très honorable second prix de Rome. Deux ans plus tard, Anthiome est nommé répétiteur d’une classe d’étude du clavier au Conservatoire, puis, à partir de 1888, professeur principal de cette même classe. C’est à ce titre qu’il est le premier enseignant dans l’établissement du jeune Maurice Ravel, 14 ans, lorsque celui-ci y entre en 1889. Anthiome prend sa retraite en 1901, et meurt à Versailles en 1916. Pédagogue, il laisse l’ouvrage L’Art du piano, méthode pour les commençants (1880). Compositeur, il aborde de nombreux genres ; parmi ses pièces vocales, on distingue les Six Mélodies bretonnes, qui témoignent de son attachement à sa région natale. Les pièces pour piano d’Anthiome sont appréciées des amateurs, et ses quelques morceaux pour clavecin annoncent le renouveau de cet instrument. Dans sa musique de chambre, on retient le Grand Trio pour piano, violon et violoncelle, l’une de ses inspirations les plus sérieuses, ainsi que la Fantaisie romantique pour violon et piano. Pour orchestre, Anthiome laisse une Grande Marche funèbre à la mémoire de Meyerbeer, le poème symphonique Sommeil et triomphe de Bacchus et un Concerto pour piano. Le compositeur s’est consacré aussi à la musique de théâtre, avec les opéras-comiques et opérettes Semer pour récolter (1866), Le Dernier des Chippeways (1876), Don Juan marié, la leçon d’amour (1878), Le Roman d’un jour (1884) et Un orage espagnol (1887).
Documents et archives
Portrait
Eugène Anthiome
Article de presse
Revue et Gazette musicale de Paris, 1861/07/07 [prix de Rome]
Article de presse