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Le Songe de Cléopâtre

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Le Songe de Cléopâtre – intégré au cycle posthume Trois Femmes de légende – est une pièce restée inédite du vivant de Mel Bonis qui nous est parvenue sous deux formes : pour orchestre et en réduction pour piano à quatre mains. Les différentes sources manuscrites conservées semblent montrer que son titre initial était « Nocturne » et la première esquisse de la réduction pour piano porte la date « 1909 » ainsi que la mention du pseudonyme H. V. Liadoff (également utilisé par la compositrice pour signer Écho et Narcisse en 1910). Le conducteur et les parties séparées d’orchestre déposées aux éditions Eschig ont, pour leur part, le titre Le Rêve de Cléopâtre (ce « rêve » est devenu « songe » vraisemblablement après la mort de Mel Bonis). L’écriture de cet opus ambitieux se situe à un moment clé de la carrière de la musicienne : entre les leçons d’orchestration qu’elle a prises auprès de Charles Koechlin (1908-1909) et l’insuccès de sa Fantaisie aux Concerts-Colonne (1910) qui la détourne de l’écriture pour orchestre. Typique du langage musical de Mel Bonis à cette période, la pièce joue pleinement la carte de l’orientalisme et semble moins raconter une histoire que superposer des impressions. Tantôt languissant, menaçant, espiègle ou exalté, les épisodes du rêve s’enchâssent avec une grande maîtrise d’écriture et une certaine modernité de ton. On notera que si Mel Bonis n’a pas songé à elle dès les premières esquisses de cette œuvre, Cléopâtre occupe son imaginaire depuis déjà longtemps : des photographies prises en 1887 de la musicienne costumée en reine d’Égypte en attestent.

Permalien

https://www.bruzanemediabase.com/node/855

date de publication : 08/05/24



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