Lancelot de Joncières
Ici même, en première page, Mme Jane Misme a dit à propos de M. de Joncières, tout ce que pouvaient dicter un sentiment délicat, un esprit très fin.
Ce sera m’associer au respect que mérite le passé de droiture et de labeur de M. de Joncières, que de ne pas donner mes impressions sur Lancelot du Lac, cette « œuvre posthume » lisai-je bien, d’un auteur qui se déclare « mort à la musique », tant le critique survit en lui au compositeur !
Feindrai-je me perdre dans le récit des origines du livret et nouerai-je ce que l’édition du docteur Janekbloet ainsi que celle de M. Toubé m’ont appris sur le Chevalier de la Charrette ou Lancelot du Lac, d’un romancier du XIIᵉ siècle, Chrétien de Troyes, à qui nous devons un peu Parsifal ? Non ; par un détour il me faudrait venir à ressusciter le souvenir du spectacle d’hier soir : paix !
Aussi bien M. Gailhard s’autorisant de notre bonne camaraderie de cadres de Gascogne m’a fait comprendre à demi-mots qu’il redoute mon style et souhaite mon silence… D’un côté, je voudrais bien faire savoir que, – à la condition d’oublier le livret, la partition, la mise en scène et Mlle Delna semblable à une caricature de Cappiello. – il reste le talent consciencieux de Mme Bosman, de MM. Vagues, Renaud, Fournets, Bartet et Lafitte, de Paul Vidal, chef d’orchestre, – et de la toute gracieuse Mlle Sandrini…
Mais d’un autre côté, le silence que M. Gailhard me demande en ami, comment le lui refuser ? Je ne prends pas l’offensive.
Cécile Max
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/Édouard BLAU Louis GALLET
Permalien
date de publication : 18/09/23