Napoléon COSTE

Né à Amondans dans le Doubs, fils d’un officier de l’armée impériale (ce qui explique son prénom), Coste commence l’apprentissage de la guitare avec sa mère. Il se fixe à Paris vers 1830, étudie avec Fernando Sor dont il devient ensuite l’ami. En 1838, après un concert en duo des deux guitaristes, la Revue et Gazette musicale remarque que « M. Coste marche dignement sur les traces des guitaristes célèbres. Ce qui le distingue, c’est un excellent style, pur, gracieux et nerveux… Il a beaucoup d’analogie avec Sor : il se rapproche de lui comme exécutant et comme compositeur ». Les œuvres qu’il destine à son instrument laissent percer l’influence du professeur mais s’en émancipent par une harmonie et un esprit plus romantiques. En sus des danses, fantaisies sur des thèmes d’opéra, fantaisies originales comme Le Tournoi (sous-titré « fantaisie chevaleresque ») ou Le Départ (« fantaisie dramatique »), évocations du Doubs (Souvenir du Jura, La Source du Lyson, La Vallée d’Ornans) ou œuvres pédagogiques (Le Livre d’or du guitariste et une réédition révisée et augmentée de la Méthode de Sor), Coste est l’auteur de pièces pour hautbois et guitare (ou piano), de quelques mélodies, d’arrangements pour voix et guitare de lieder de Beethoven et Schubert. Il aime en particulier jouer de la guitare à sept cordes : la corde grave ajoutée est tendue « en dehors du manche » et accordée sur ré, do ou mi bémol selon le ton du morceau. Il est le premier guitariste à transcrire pour instrument moderne les pièces baroques notées en tablature.