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Cornélie Falcon en Rachel (La Juive d'Halévy)

Cornélie FALCON

1814 - 1897

Soprano

Date naissance :
Date décès :

Admise au Conservatoire de Paris en 1827, Marie-Cornélie Falcon se distingue en obtenant un premier prix de vocalisation dans la classe d’Henry (1830), un premier prix de chant dans celle de Pellegrini ainsi qu’un prix de déclamation lyrique en tant qu’élève d’Adolphe Nourrit (1831). Elle fait ses débuts à l’Opéra le 20 février 1832 dans le rôle d’Alice de Robert le diable, s’imposant par sa beauté vocale et physique autant que son intelligence musicale et dramatique. Mlle Falcon devient ainsi l’une des trois grandes cantatrices de l’Opéra du moment, aux côtés de Laure Cinti-Damoreau et de Julie Dorus-Gras. Pendant sa brève carrière, elle reprend avec beaucoup de succès les rôles de Julia de La Vestale de Spontini, Mathilde de Guillaume Tell et la Comtesse du Comte Ory de Rossini. En outre, elle crée Amélie de Gustave III d’Auber (1832) et Donna Anna du Don Juan de Mozart dans la version française d’Émile Deschamps et Castil-Blaze (1834), mais ses deux plus grandes créations seront Rachel de La Juive (1835) et Valentine des Huguenots (1836), conçues spécifiquement pour sa voix par Halévy et par Meyerbeer. Sa carrière s’interrompt brusquement le 6 mars 1837. Au cours de la deuxième représentation de Stradella de Niedermeyer, elle se retrouve aphone sur scène et doit être remplacée par une doublure. Son indisposition vocale devient bientôt chronique. Après avoir séjourné en Italie dans l’espoir de recouvrir sa voix (1838), elle donne un concert à son bénéfice à l’Opéra le 14 mars 1840 : c’est un échec retentissant, qui marquera définitivement la fin de la carrière de l’un des sopranos français les plus en vogue de son temps, au point de donner son nom à un emploi vocal encore connu aujourd’hui.