Georges HÜE
1858 - 1948
Compositeur
Issu d’une famille d’architectes, Georges Hüe reçoit les conseils de Gounod, puis entre au Conservatoire de Paris, où il travaille l’orgue avec Franck, le contrepoint avec Paladilhe et la composition avec Reber. En 1879, il remporte le prix de Rome avec sa cantate Médée, puis obtient son premier succès avec l’opéra-comique Les Pantins (1881). Dès ses débuts, Georges Hüe refuse l’esthétique naturaliste qu’empruntent tant de ses collègues. Sa « légende symphonique » Rubezahl lui vaut en 1886 le Prix de la Ville de Paris ; elle développe un univers féérique, comme les opéras Titania de 1903 et Riquet à la houppe de 1928. Au catalogue de Hüe figurent également les ouvrages Le Roi de Paris (1901), émaillé de pastiches de musique baroque, Le Miracle (1910) et Dans l’ombre de la cathédrale (1921), son plus grand succès, qui fait usage du chant grégorien. Georges Hüe compose nombre de mélodies, dont les textes sont signés Hugo, Silvestre, Mendès, Bourget, Gauthiers-Villars, Ronsard, Samain, Klingsor ou Lahor. C’est bien dans la musique vocale qu’il s’illustre, même s’il écrit quelques œuvres d’orchestre, de la musique de chambre et de piano. Son intérêt pour l’Asie est perceptible dans ses Poèmes japonais (1922) et son ballet-pantomime Siang-Sin (1924). Le style de Hüe reste relativement traditionnel, en dépit de l’influence qu’a sur lui Wagner, et malgré l’évolution de son langage dans les années 1910, époque où il se rapproche du courant impressionniste. Élu à l’Institut en 1922 au fauteuil de Saint-Saëns, Hüe préside par la suite l’Académie des beaux-arts.
Documents et archives
Livret de mise en scène
Dans l'ombre de la cathédrale [mise en scène d'Albert Carré]
Article de presse
Le Ménestrel, 1879/10/19 [séance publique de l’Institut]
Article de presse
Le Ménestrel, 1879/10/26 [séance publique de l’Institut]
Article de presse
Le Ménestrel, 1885/11/01 [séance publique de l’Institut]
Colloques et études
Publications