G.-F. IMBERT
1812 - 1886
Compositeur
Germain Fuzet dit « G.-F. Imbert » est né à Avignon en 1812. Dans cette ville, il fut à la fois organiste de la collégiale Saint-Pierre, chef de chœur de la Congrégation des jeunes-filles de la paroisse associée à la même église, professeur de musique au Petit séminaire et fondateur, en 1860, d’une Société chorale. Il a laissé un œuvre religieux important, qui reflète les évolutions de la piété catholique sous la Restauration puis dans la seconde moitié du XIXe siècle. Son catalogue compte tout d’abord de nombreux accompagnements pour orgue de cantiques à la Vierge, témoins de l’essor de la dévotion mariale caractéristique de la période (voir notamment ses cinq Cantiques à Marie sur des paroles de Roumanille et ses Six Cantiques du mois de Marie sur des textes de l’abbé Gonnet ; ainsi que ses Stabat Mater). Dans la tradition des Noëls provençaux d’Ancien Régime et à la faveur d’un intérêt renouvelé pour ce genre musical et religieux, l’œuvre d’Imbert inclut aussi plusieurs recueils consacrés à la célébration de la nativité (voir ses Huit Noëls à l’Enfant Jésus, ses Treize Noël pour trois voix égales, ainsi que deux autres recueils de douze pièces). À l’instar de beaucoup de compositeurs religieux de son temps, Imbert a aussi offert des motets composés sur le texte de l’hymne O Salutaris Hostia composée par Thomas d’Aquin. Aux côtés d’ouvrages destinés à la célébration des offices quotidiens et des fêtes religieuses, on lui doit enfin des ouvrages à destination extra-liturgique, parmi lesquels une pastorale en trois tableaux intitulée Bethléem, une cantate représentée à Orange (Les Triomphateurs) et des mélodies religieuses à l’usage incertain (dont Providence). Lors de ses obsèques, célébrées le 12 septembre 1886, un Requiem de sa composition fut exécuté par l’Orphéon du Vaucluse. Imbert forma plusieurs compositeurs avignonnais, dont Jules Goudareau (1843-1934) et Albert Petit (1850-1929).