Robert PLANQUETTE
1848 - 1903
Compositeur
Fils d’un sculpteur et d’une mère ayant suivi dans sa jeunesse les cours de chant du Conservatoire, Robert Planquette entre dans cette école alors qu’il a quatorze ans. Ses études académiques se déroulent essentiellement dans la classe de solfège de Durand (il y obtient une première médaille) et la classe d’étude du clavier d’Anthiome. Les registres de l’établissement indiquent que l’élève « se destine au chant » et il se trouve renvoyé de l’école en 1869 par manque d’assiduité. Il s’illustre cependant rapidement dans le domaine de la composition : des chansons et des musiques militaires dont il cède malheureusement les droits. Le Régiment de Sambre-et-Meuse aura en effet un succès extraordinaire, devenant même la marche de tous les régiments de France à la fin du siècle. Planquette peut néanmoins se consoler de cette fortune manquée avec les réussites de ses petites productions écrites pour les scènes secondaires de la capitale entre 1872 et 1876. En 1877, la création des Cloches de Corneville aux Folies-Dramatiques finit de placer ce jeune homme de vingt-cinq ans au rang des auteurs les plus en vue. Jouée 400 fois de suite, la pièce va connaître un succès colossal et alimenter l’amertume du compositeur Hervé, initialement prévu pour en écrire la musique. Si aucune autre œuvre de Planquette ne parvient à égaler ce coup de maître – en raison de la concurrence féroce des ouvrages d’Audran à l’époque –, ses opéras-comiques suivants n’en déchainent pas moins l’enthousiasme du public : Rip (1884), Surcouf (1887), Panurge (1895) ou encore Mam’zelle Quat’sous (1897) sont ainsi les joyaux d’un talent apprécié aussi bien en France qu’à Londres.
Documents et archives
Portrait, Photographie
Robert Planquette
Carte à collectionner