Les Cloches de Corneville
Opéra-comique en 3 actes et 4 tableaux créé aux Folies-Dramatiques le 19 avril 1877.
C’est comme pianiste et transcripteur que Planquette débute dans les cafés-concerts. Il y joue de nombreuses de ses piécettes en clôture de soirée, suscitant l’intérêt de Cantin, directeur des Folies Dramatiques. Celui-ci offre sa chance au jeune compositeur alors tenu de reprendre et achever sous quinzaine la partition des Cloches de Corneville, amorcée quelques années plus tôt. Le scénario de Charles Gabet et du célèbre Clairville (librettiste d’Offenbach, Hervé et Lecocq), souffre d’une ressemblance flagrante à La Dame blanche. Alors que le château de Corneville est délaissé par ses maîtres depuis soixante ans, le vieux Gaspard entretient la rumeur qu’il serait hanté afin de percevoir les fermages du domaine. Celui-ci dissimule aussi l’identité de la vicomtesse de Lucenay, qu’il a élevée comme sa nièce Germaine. Quand Henri de Corneville retrouve le manoir de ses ancêtres, il s’y présente incognito pour mieux déjouer les plans de Gaspard, reprendre son bien et révéler la noble naissance de Germaine qu’il épouse finalement. Bien que le livret soit peu original, l’écriture mélodique marque par son efficacité et de nombreux airs deviennent des incontournables du répertoire populaire. L’œuvre peine à convaincre le public des Folies Dramatiques le soir de sa création, mais engendre un triomphe à Bordeaux lors de la saison estivale de la troupe. Regagnant l’affiche parisienne dès la rentrée, Les Cloches de Corneville rencontrent finalement un franc succès populaire renouvelé durant plus de 400 représentations. L’ouvrage est traduit dans de nombreuses langues et fait le tour du monde, assurant à lui seul la renommée de son auteur.
Documents et archives
Carte à collectionner
Les Cloches de Corneville de Planquette (carte Guérin-Boutron)
Permalien
date de publication : 19/04/24
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