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La Belle au bois dormant

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Féerie lyrique en 4 actes et 9 tableaux dont 1 prologue créée au Grand-Théâtre de Marseille le 8 janvier 1902.

Composée d’après le célèbre conte de Perrault, l’œuvre est dédiée par le compositeur « à ma chère femme », la cantatrice Mme Bréjean-Silver. Charles Silver s’associe à Michel Carré et Paul Collin pour adapter à la scène lyriquece conte dont ils reprennent les scènes principales au fil des tableaux suivants : le Baptême (prologue), Le sommeil d’Aurore, Cent ans révolus, la Caverne de la fée Urgèle, la Grotte d’Azur, la Forêt enchantée, la Belle au Bois dormant, le Réveil, les Fées (apothéose). L’action se focalise sur le réveil de la princesse Aurore après cent ans d’un sommeil magique par le baiser du fils du roi, auquel elle est apparue en rêve, puis à l’union des amants. Les auteurs ont choisi de substituer à la scène de piqûre au fuseau celle du baiser d’un « Chevalier errant ». La création en grande pompe de La Belle au Bois dormant, un an à peine après l’adaptation du même conte par Charles Lecoq aux Bouffes-Parisiens, n’a pas lieu à Paris, mais au Grand-Théâtre de Marseille, témoignant pour la critique d’une certaine volonté de décentralisation. L’ouvrage rencontre un accueil chaleureux du public et de la critique. L’interprétation du double rôle de la Reine et d’Aurore par Mme Bréjean-Silver, grande interprète de Manon de Massenet, est largement saluée. Également remarquées, l’interprétation des rôles d’Urgèle par Mlle Passama et du ténor Cornubert dans les rôles du Chevalier errant et du Prince contribuent au succès de l’œuvre, au moins autant que le somptueux décor du peintre Eugène Apy.