Charles SILVER
1868 - 1949
Compositeur
D’origine russe et fils d’un voyageur de commerce, Charles Silver – né à Paris – dut demander sa naturalisation française pour être autorisé à passer le prix de Rome de composition musicale. Il était entré au Conservatoire en 1886 où il fréquenta les classes d’harmonie de Théodore Dubois et de composition de Jules Massenet, devenant Français en 1889 et obtenant le premier prix de Rome en 1891 avec la cantate L’Interdit. Outre ses œuvres écrites à la villa Médicis (une ouverture intitulée Bérénice qui sera donnée en audition à l’Institut en 1895 et l’opéra La Belle au bois dormant qui ne sera créé qu’en 1902, à Marseille), ses premiers numéros d’opus sont des mélodies et des chants patriotiques (dont En avant ! sur un texte de Paul Déroulède). Il parvient néanmoins à se faire une place dans les grands concerts parisiens avec quelques ouvrages créés au tournant du siècle : Rapsodie sicilienne (Concerts Lamoureux, 1899) et Poème carnavalesque (Monaco, 1906, composé à la Villa Médicis). Marié à la cantatrice Georgette Bréjean (grande interprète de Manon de Massenet à la fin des années 1890), Silver s’est également consacré à l’écriture lyrique : Le Clos (créé en 1907 à l’Opéra-Comique) ; Negililde (ballet mêlé de chants créé à Monte-Carlo en 1909) ; Myriane (drame lyrique créé à Nice en 1913) ; La Mégère apprivoisée (créé à l’Opéra en 1922) ; et enfin La Grand-Mère (1930) et Quatre-Vingt-Treize (1936) en témoignent. Nommé professeur d’harmonie au Conservatoire de Paris en 1919 après le décès de Lavignac, il est fait chevalier de Légion d’honneur en 1926.
Documents et archives
Livret de mise en scène
La Mégère apprivoisée [mise en scène de Merle-Forest]
Article de presse
Le Gaulois, 27 décembre 1901 [La Belle au bois dormant de Silver]
Article de presse
Le Monde artiste, 12 janvier 1902 [La Belle au bois dormant de Silver]
Article de presse