Aller au contenu principal

Cinq Impromptus

Compositeur(s) / Compositrice(s) :
Date :
Formation musicale :
Instrument(s) :

Opus 25 (1882), 31, 34 (1885), 91 (1906) et 102 (1909)

Aux côtés de ses Nocturnes et Barcarolles, les cinq Impromptus pour piano de Fauré constituent un important recueil, qui correspond à deux périodes : le début des années 1880 d’une part, encore marqué par le romantisme, le début du XXe siècle d’autre part, où Fauré atteint sa plénitude artistique et ouvre de nouveaux horizons. Se référant plus probablement aux Impromptus de Chopin qu’à ceux de Schubert (ou même de Chabrier et Marmontel), Fauré livre des pièces impétueuses, d’une certaine légèreté, mais ne cédant ni à la virtuosité gratuite ni à une expressivité complaisante. Cela n’a peut-être pas aidé leur réception... À propos du 1er Impromptu (1881) déjà, Fauré expliquait ainsi à un ami : « Durand m’a donné quelques bons conseils au sujet de l’Impromptu : il m’a assuré que ce n’est pas en faisant de la musique comme celle-là que je me ferai connaître du vrai public, du bon public, du public qui achète ! » Le 2e Impromptu (1883) est sans doute le plus apprécié, en raison de sa vélocité, tout en volutes, tandis que le 3e (1883 aussi) séduit par sa fraîcheur. Le 4e (1904) concilie la vigueur des trois premiers au style plus dense de la maturité de Fauré. Sa dédicataire, Marguerite Long assista à la genèse du dernier Impromptu. Elle raconte qu’après avoir entendu un thème de Florent Schmitt fondé sur la gamme par tons, Fauré se serait écrié : « Moi aussi, je sais écrire par tons entiers ! » Étourdissant, ce 5e Impromptu (1906) conjugue cependant la gamme par tons à des assises tonales. À noter que l’on qualifie parfois de « 6e » Impromptu l’opus 86 de 1904, en réalité destiné à la harpe (bien que transcrit pour piano par Alfred Cortot en 1913).