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Clairs de lune

Compositeur(s) / Compositrice(s) :
Date :
Formation musicale :
Instrument(s) :

Minuit passe – La ruelle – Le cimetière – La mer

À eux seuls, les Clairs de lune ont permis à Abel Decaux de passer à la postérité. Composées entre 1900 et 1907, publiées en 1913, ces pièces singulières se déploient dans un langage presque atonal, doté surtout d’une grande force d’évocation poétique. « Minuit passe » énonce un motif (, do, la bémol, mi) qui reviendra au cours du cycle. Des agrégats se forment lentement, puis un accord de triton détonne dans le grave (« Les 12 coups de minuit », précise la partition) tandis que diverses figurations courent sur le clavier. La fin fait écho au commencement. « La ruelle » présente un balancement d’accords. Des « pas dans la nuit » se font entendre. Les accords reprennent, surmontés de tintements aigus. Des pas de nouveau, qui s’affolent, tandis que réapparaît l’accord de triton du morceau précédent. Accalmie, accords initiaux... « Le cimetière » reprend la célèbre mélodie grégorienne du Dies Irae (également présente chez Berlioz, Liszt et Rachmaninov, pour ne citer qu’eux). « Comme un appel dans la nuit », indique la partition entre deux accords. Ceux-ci sont profonds, et un chant s’y superpose bientôt, dérivé du Dies Irae(la pièce est souvent rédigée sur trois portées). Ils s’accélèrent, atteignent leur puissance maximale, puis retournent au silence. « La mer » est dans doute la plus réussie des quatre pièces. Avec une belle force lyrique, elle traite sa thématique (souvent présente dans la musique française de l’époque) en usant de trémolos, d’arpèges et de grappes de notes, ceci au long d’une progression qui s’impose naturellement à l’auditeur.

Permalien

https://www.bruzanemediabase.com/node/2791

date de publication : 06/09/23



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