Danse macabre
Poème symphonique dédié à Caroline Montigny-Rémaury, créé le 24 janvier 1875 au théâtre du Châtelet.
Danse macabre op. 40 est le troisième des quatre poèmes symphoniques de Saint-Saëns. Composée en 1874, l’œuvre consiste en une version amplifiée de la mélodie homonyme créée par Saint-Saëns en 1872 sur le poème « Égalité, Fraternité » de son ami Henri Cazalis (1840-1909) alias Jean Lahor. Pour son poème symphonique, le compositeur reprend les thèmes principaux de la mélodie et ajoute la mélodie grégorienne du Dies Irae. Sur le plan de l’instrumentation, Saint-Saëns prévoit une partie de violon principal accordé sol-ré-la-mi b (au lieu de sol-ré-la-mi) et, pour illustrer le cliquetis des os de squelettes, il recourt au xylophone, instrument nouvellement intégré à l’orchestre symphonique. La création de la Danse macabre a lieu au théâtre du Châtelet le 24 janvier 1875, sous la direction d’Édouard Colonne (1838-1910) et reçoit des critiques plutôt positives. Fréquemment jouée en concerts, l’œuvre remporte, dès la fin des années 1870, un succès jamais démenti – « Les violonistes ne veulent plus accorder leurs chanterelles autrement qu’en mi b » confie Saint-Saëns à son éditeur Auguste Durand en mars 1876 –, succès qui encouragera sans nul doute son auteur à en proposer deux transcriptions, l’une pour deux pianos (1875) et l’autre pour violon et piano (1877), et à insérer une citation de la Danse macabre dans le mouvement « Fossiles » de son Carnaval des animaux (1886). D’autres compositeurs produiront à leur tour divers arrangements de cette Danse macabre, dont la transcription pour piano seul de Franz Liszt (1811-1886) qui suscite, dès sa parution en 1876, un enthousiasme immédiat.
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Danse macabre (Camille Saint-Saëns)
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date de publication : 28/10/23
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