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Harold en Italie

Compositeur(s) / Compositrice(s) :
Date :
Formation musicale :
Instrument(s) :

Symphonie avec alto principal en 4 mouvements

1. Harold aux montagnes. Scènes de mélancolie, de bonheur et de joie : Adagio – Allegro ; 2. Marche de pèlerins chantant la prière du soir : Allegretto ; 3. Sérénade d’un montagnard des Abruzzes à sa maîtresse : Allegro assai – Allegretto ; 4. Orgie de brigands. Souvenirs des scènes précédentes : Allegro frenetico.

En 1834, Berlioz accepta de composer un concerto pour alto à l’intention de Paganini, qui souhaitait le créer sur son Stradivarius nouvellement acquis. Le commanditaire espérait-il une traditionnelle forme en trois mouvements et une partie de soliste virtuose ? Berlioz confia plus tard dans ses Mémoires : « J’imaginais d’écrire pour l’orchestre une suite de scènes, auxquelles l’alto solo se trouverait mêlé comme un personnage plus ou moins actif conservant toujours son caractère propre ; je voulus faire de l’alto, en le plaçant au milieu des poétiques souvenirs que m’avaient laissés mes pérégrinations dans les Abruzzes, une sorte de rêveur mélancolique dans le genre du Childe Harold de Byron. » Dès lors, la fusion de ses propres souvenirs avec le long poème (publié entre 1812 et 1818) inspira quatre tableaux idylliques de l’Italie, moins sombres que la source littéraire. Le thème mélodique qui représente le personnage principal n’est pas soumis à d’importantes métamorphoses, contrairement à l’« idée fixe » de la Symphonie fantastique : il est seulement altéré dans le dernier mouvement, dont les premières pages citent les principaux motifs des mouvements précédents (comme dans la Symphonie node Beethoven). Harold, chez Berlioz, contemple plus qu’il n’agit. D’ailleurs, il ne joue pas pendant L’Orgie, excluant les éclats pyrotechniques qu’on attend habituellement d’un finale de concerto. L’œuvre n’est-elle pas sous-titrée « Symphonie en quatre parties avec alto principal » ? De fait, Paganini ne la joua jamais, laissant à Chrétien Urhan le soin de la créer le 23 novembre 1834, dans la salle du Conservatoire de Paris. 

Permalien

https://www.bruzanemediabase.com/node/1818

date de publication : 25/09/23



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