Un mari à la porte
Opérette en un acte créée aux théâtre des Bouffes-Parisiens (salle Lacaze).
Alors qu’Offenbach a désormais l’autorisation d’écrire des ouvrages en plusieurs actes, il choisit pour Un mari à la porte de renouer avec le genre succinct de ses premières œuvres Croquefer, Tromb-al-ca-zar et Ba-ta-clan. La création partage avec ces ouvrages la combinaison d’un livret et d’une musique simples, mais efficaces. L’intrigue rappelle celle des vaudevilles de Labiche, nouvelle étoile des théâtres parisiens. Le soir de ses noces, Suzanne se dispute avec son mari. Apparaît alors par la cheminée Florestan Ducroquet, poète et musicien fuyant un mari jaloux qui est aussi son créancier. Le fugitif n’est pas long à réaliser que l’huissier chargé de recouvrer ses dettes n’est autre que l’époux de Suzanne, Henri. Commence alors un jeu de scène comique, Florestan et Suzanne essayant de s’échapper de la chambre tandis qu’Henri tambourine à la porte. La demoiselle d’honneur de Suzanne, Rosita, venue prêter main forte à son amie, se révèle être la solution de tous les problèmes : elle épouse Florestan dont la tante règle toutes les dettes. La musique est saluée par la presse : L’Illustration du 9 juillet 1859 loue « quantité de jolis morceaux d’une très vive allure, et en même temps spirituels, fins, élégamment écrits, et conduits avec beaucoup d’art ». La partition compte un numéro pittoresque particulièrement acclamé : la valse tyrolienne « J’entends ma belle », entonnée par Rosita avant l’arrivée fracassante de Florestan.
Documents et archives
Page de titre
Valse-Ouverture du Mari à la porte (Offenbach)
Caricature, Illustration de presse
Le Monde illustré, 1861/09/14 [Réouverture des Bouffes-Parisiens]
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date de publication : 22/06/24
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