Mesdames de la Halle
Opérette bouffe en un acte créé aux Bouffes-Parisiens (salle Choiseul).
Alors qu’Offenbach avait précédemment dû se contenter d’écrire des ouvrages pour trois puis quatre personnages seulement, avec Mesdames de la Halle, il a pour la première fois l’occasion de composer une œuvre ambitieuse, avec chœur. Son envergure annonce Orphée aux Enfers, achevé quelques mois plus tard. L’opérette met en scène la société colorée du cœur commercial de Paris, qui inspira écrivains, dramaturges, peintres et musiciens – des Cris de Paris à La Fille de Madame Angot. Si l’animation du marché attire les artistes, rendre le naturel et la vie caractéristique de ce lieu et de ses personnages est une gageure. Dans le sillage des efforts déployés par les compositeurs pour rendre compte de ce que l’on a nommé le « style poissard » ou « langage des Halles », Offenbach parvient à faire honneur à l’original grâce à une maîtrise consommée de l’humour et de l’art du pastiche, ainsi que par un rythme effréné et des contrastes d’expression constants. L’œuvre est fondée sur une série d’intrigues amoureuses. Le tambour-major Raflafla souhaite épouser l’une des « dames du marché », La Madou ou Beurrefondu dont il apprécie surtout l’argent. Mais celles-ci s’intéressent à un jeune gargotier nommé Croûte-au-pot. Ce dernier aime toutefois Ciboulette, jeune et jolie fruitière que Raflafla tente lui aussi de séduire. Après de nombreuses péripéties rendues au moyen d’ensembles délirants aussi bien que d’airs touchants, la véritable identité de Ciboulette est révélée au grand jour. Fille de Raflafla et d’une autre « dame de la Halle » nommée Poiretapée, la jeune fille obtient de ses parents le droit d’épouser son bien-aimé.
Documents et archives
Illustration de presse
Duvernoy, Désiré et Couder dans Mesdames de la Halle (Offenbach)
Colloques et études
Publications
Musical Theatre in Europe 1830-1945
Articles
La voix du commerce
Permalien
date de publication : 03/03/24
Accéder à la recherche