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Parysatis

Compositeur(s) / Compositrice(s) :
Date :
Formation musicale :

Musique de scène, chœurs et ballet pour le drame Parysatis en un prologue et trois actes sur un livret de Jane Dieulafoy (1851-1916). Œuvre créée aux Arènes de Béziers le 17 août 1902.

À l’origine, Parysatis est un roman (1890) de Jane Dieulafoy, archéologue, journaliste et écrivaine à qui Saint-Saëns demande de transformer son récit historique en livret d’un drame. L’auteure réduit alors la narration à l’essentiel et supprime les personnages secondaires pour produire la trame d’un drame en un prologue et trois actes centré sur Parysatis, reine perse du Ve siècle avant J.-C., mère de Cyrus et Artaxerxes. Saint-Saëns travaille à la partition de Parysatis lors d’un séjour en Égypte entre janvier et avril 1902. Il la compose spécialement pour les Fêtes de Béziers au Théâtre des Arènes où l’œuvre est créée le 17 août 1902, sous la direction de Paul Viardot (1857-1941). L’effectif musical est colossal : 450 instrumentistes (dont deux orchestres d’harmonie, 20 harpes ou encore 17 cors de chasse), 250 choristes (hommes et femmes) et 60 danseuses. Tous les personnages ont un rôle parlé, à l’exception des trois Choryphées (2 sopranos et 1 ténor) et du chœur. Saint-Saëns se montre par ailleurs soucieux d’évoquer, dans sa partition, la musique du Moyen-Orient et pour ce faire, recourt à un instrumentarium spécifique composé de flûtes, de harpes et de diverses percussions – il s’inspire notamment de sources iconographiques anciennes –, à l’écriture modale, aux secondes augmentées et à des rythmes endiablés. De cette Parysatis, on retient surtout la vocalise Le Rossignol et la rose pour soprano colorature qui a déjà fait l’objet de plusieurs enregistrements, ainsi que les quatre « Airs de ballet » de l’acte II souvent programmés comme pièces orchestrales de concert.