Saint-Saëns et l’Antiquité
Musicien « classique » au plein sens du terme, Saint-Saëns était, plus qu’aucun autre de sa génération, profondément imprégné de culture antique. On pourrait dire que son esthétique musicale se nourrissait de cette dernière au point de se confondre avec elle. Si nombre de ses oeuvres ont été inspirées par l’Antiquité, ce n’est donc là que le signe le plus visible d’une dilection qui allait jusqu’au culte et qui ne s’est jamais démentie tout au long de sa vie. Saint-Saëns n’est certes pas le seul compositeur du XIXe siècle à s’être passionné pour l’Antiquité, ni cette passion n’était l’apanage des « classiques » : il suffit de penser à l’amour de Berlioz pour l’Énéide. Mais l’étendue et la profondeur de ses connaissances – bon latiniste, ce qui était courant, mais aussi bon helléniste, ce qui l’était moins, avec un intérêt marqué pour l’archéologie sous toutes ses formes, y compris organologiques – font de Saint-Saëns un cas exceptionnel. Existe-t-il un autre exemple d’un musicien de son rang qui ait publié une Note sur les décors de théâtre dans l’antiquité romaine (1886) et un Essai sur les lyres et les cithares antiques (1902) ?
Livre-disque Camille Saint-Saëns. Phryné (2022).
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Camille Saint-Saëns. Phryné
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date de publication : 12/01/24