La Jeunesse d’Hercule
Poème symphonique dédié à Henri Duparc. Créé aux Concerts Colonne le 28 janvier 1877.
Dernier des quatre poèmes symphoniques de Saint-Saëns à qui l’on concède l’introduction du genre en France dans les années 1870, La Jeunesse d’Hercule (opus 50) a été achevé le 6 janvier 1877 et créé quelques jours plus tard au théâtre du Châtelet sous la direction d’Édouard Colonne. Après s’être déjà inspiré de l’histoire du héros grec dans Le Rouet d’Omphale (1872), son premier poème symphonique, Saint-Saëns consacre cette nouvelle « fable » – il définit ainsi son œuvre dans l’argument placé en tête de la partition – au choix primordial posé par le jeune Hercule qui, renonçant aux plaisirs, s’engage sur la voie de la vertu. Dans cette œuvre à l’orchestration subtile et colorée s’ouvre alors un dialogue incessant entre les deux forces opposées, semblable à celui qui naitra deux ans plus tard entre La Lyre et la Harpe (1879). À deux reprises, Hercule repousse les avances des « Nymphes et des Bacchantes ». Il oppose à leurs mélodies suaves et à une bacchanale ensorcelante qui annonce celle, orientalisante, de Samson et Dalila (1877), un thème solennel et sérieux dépeignant « les luttes et les combats » que requiert la quête de la vertu. Dans une conclusion triomphante, Hercule « entrevoit, à travers les flammes du bûcher [suggérées par la danse enflammée des cordes et le crépitement des harpes], la récompense de l’immortalité ». La Jeunesse d’Hercule, œuvre dédiée à Henri Duparc et admirée par Franz Liszt (dont les propres poèmes symphoniques inspirèrent Saint-Saëns), reçut un accueil mitigé. L’œuvre fit néanmoins l’objet de multiples transcriptions pour divers effectifs instrumentaux.
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La Jeunesse d’Hercule (Camille Saint-Saëns)
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date de publication : 28/01/24
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