Pépito
Opérette en un acte créée au théâtre des Variétés le 28 octobre 1853.
En 1853, alors qu’il est directeur de la musique à la Comédie-Française, Offenbach s’associe avec les librettistes Léon Battu et Jules Moinaux pour cette opérette en un acte et huit numéros, inspirée d’un vaudeville de Scribe. D’abord intitulée Vertigo, du nom de l’hôtelier qui courtise Manuelita, la jeune orpheline qui tient l’auberge voisine, la partition doit son titre à un personnage qu’on ne verra jamais : ce Pépito, c’est le fiancé de l’héroïne, parti pour la guerre. Fidèle à son bien-aimé, Manuelita repousse Miguel, son ami d’enfance revenu au village à la fin de ses études. Mais elle répondra finalement à son amour après avoir appris le récent mariage de Pépito. Si Offenbach souscrit à la mode de l’espagnolade avec cette intrigue située au Pays basque, il s’inspire de Rossini plus que de véritables musiques ibériques : l’air de Vertigo « À tous les métiers, moi j’excelle » parodie la cavatine d’entrée de Figaro dans Le Barbier de Séville. Avec sa franche gaîté que colorent quelques touches de mélancolie, Pépito est favorablement accueilli lors de sa création, le 28 octobre 1853 au théâtre des Variétés, sous la baguette d’Aimé Carpier. Dans Le Ménestrel, Jules Lovy rapporte que la chanson à boire « Bruit charmant à mon oreille », « dont la couleur franche et le rythme entraînant ont captivé la salle entière », fut même trissée. Adaptée en allemand sous le titre de Das Mädchen von Elizondo, l’opérette est donnée au Carltheater de Vienne, le 18 décembre 1858. Première partition lyrique publiée par Offenbach, elle lui ouvre les portes de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques.
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Pépito, schottisch d'après Offenbach (Rivière)
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date de publication : 28/10/24
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