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Stradella

Compositeur(s) / Compositrice(s) :
Date :
Formation musicale :
Institution :
Costume de Stradella : Cornélie Falcon en Léonore

Opéra en 5 actes créé à l'Académie royale de musique (salle Le Peletier) le 3 mars 1837.

Le troisième opéra de Niedermeyer témoigne de la fascination que suscite Alessandro Stradella à l’époque romantique. L’intérêt pour ce compositeur grandit après l’introduction – dans les concerts historiques de Fétis (1833) – de l’air d’église Pietà Signore di me dolente, attribué à Stradella mais probablement composé par Fétis lui-même. Le succès de la pièce, appréciée pour sa touchante expressivité, n’est pas dissociable d’une vision romancée de la vie de l’artiste, combinant aventure romantique et célébration du pouvoir de la musique. Ce « mythe Stradella » fournit à Deschamps et Pacini la matière d’un livret qui met en scène Stradella s’enfuyant avec sa maîtresse, poursuivi par un sénateur vénitien jaloux. À Rome, le musicien est traqué par deux assassins engagés pour le tuer. La touchante interprétation qu’il donne de l’hymne Pleure Jérusalem dans l’église de Sainte-Marie-Majeure saisit les meurtriers d’une émotion telle qu’ils renoncent subitement à leur plan. Le sénateur continue de s’acharner sur le couple jusqu’au moment où, devenu doge, il pardonne à l’artiste. Créée le 3 mars 1837 à l’Opéra par les grands noms du théâtre lyrique de l’époque (Nourrit, Falcon, Levasseur) et avec une mise en scène fastueuse, l’œuvre eut une réception peu favorable, les critiques reconnaissant les qualités mélodiques de la musique, mais déplorant à l’unanimité l’absence de formes grandioses et d’accents passionnés. Après la deuxième représentation en présence de la famille royale (juillet 1837), Stradella est repris le 4 septembre 1840 dans une version révisée en trois actes, mais la pièce ne resta pas au répertoire.

Permalien

https://www.bruzanemediabase.com/node/6739

date de publication : 03/03/24



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