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Symphonie gothique op. 23

Compositeur(s) / Compositrice(s) :
Date :
Formation musicale :

Maestoso – Andantino quasi allegretto – Grave ma non troppo lento – Presto – Allegro non troppo

La Société nationale de musique est créée en 1871 à Paris. Son credo, « Ars Gallica », engageait les jeunes compositeurs à renouveler le répertoire symphonique et chambriste français. C’est peut-être dans cette mouvance nationaliste que s’inscrit Godard lorsqu’il élabore la Symphonie gothique (1874), œuvre tournée vers le passé et résolument éloignée du modèle germanique. Cette symphonie est d’ailleurs dédiée à l’un des créateurs de la Société nationale, Camille Saint-Saëns. L’originalité de la forme, découpée en cinq courtes parties d’une durée globale d’environ vingt minutes, semble un pastiche de l’ancienne suite baroque, auquel renvoie également le contraste d’atmosphères très marqué entre les mouvements. L’œuvre est publiée en 1883 (presque dix ans après sa composition) à Mayence, chez Schott & fils, et diffusée par ce biais dans toute l’Europe. La création avait eu lieu le 20 novembre 1881 au Cirque des Champs-Élysées sous la direction de Godard en personne. Cette symphonie forme une sorte de triptyque dans l’œuvre de Godard, étant suivie d’une Symphonie orientale et d’une Symphonie légendaire, publiées respectivement en 1884 et 1886. Ce goût pour la musique à programme et l’exotisme – signalons encore la Fantaisie persane op. 152 pour piano et orchestre, par exemple – traduit bien la conception romantique, théâtrale et pittoresque de la musique instrumentale selon Godard. Détail notable de la nomenclature orchestrale, la présence d’un contrebasson (encore rare alors dans ce type de répertoire) vise peut-être à rappeler tout à la fois la sonorité du serpent moyenâgeux et imiter le jeu de 16 pieds de l’orgue, notamment dans le maestoso initial.

Permalien

https://www.bruzanemediabase.com/node/2853

date de publication : 25/09/23



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