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Le Timbre d’argent

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Le Timbre d'argent, valse d'après Saint-Saëns (Olivier Métra)

Drame lyrique en 4 actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré, achevé en 1865 et créé le 23 février 1877 au Théâtre National Lyrique à Paris.

Jamais peut-être opéra n’eut de carrière plus compliquée que celle du Timbre d’argent de Saint-Saëns. Achevé en 1865, juste après un second échec du compositeur au concours du Prix de Rome, l’ouvrage dut attendre 1877 pour être créé – dans sa version avec textes parlés – au Théâtre National Lyrique, sous la baguette de Jules Danbé. La fermeture inopinée de la salle empêchera toute reprise du spectacle et le compositeur modifiera alors, au gré des promesses de directeurs, la physionomie d’une partition qu’il tenait pour l’une de ses meilleures productions. On réentendra Le Timbre d’argent notamment à Monte-Carlo (1905) et jusqu’à La Monnaie (1914), dans une version intégralement chantée et réintroduisant des tableaux coupés en 1877. S’étonnera-t-on que l’auteur ait défendu avec un tel acharnement un ouvrage dont – selon ses dires – « le sujet n’est autre chose que la lutte d’une âme d’artiste contre les vulgarités de la vie, son inaptitude à vivre et à penser comme tout le monde » ? Le Timbre d’argent est de toute première importance dans l’histoire de l’opéra français, puisqu’il fut composé en plein débat wagnérien, selon des préceptes innovants. Anticipant la fantasmagorie des Contes d’Hoffmann d’Offenbach, la narration se passe presque intégralement dans… un cauchemar. Et la scène finale n’est rien moins qu’un flashback cinématographique avant l’heure. Saint-Saëns écrira, amusé : « Cet ouvrage apparaissait comme une oeuvre révolutionnaire et prodigieusement avancée » (mars 1914).

Permalien

https://www.bruzanemediabase.com/node/5453

date de publication : 23/02/24



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