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La Vestale

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Formation musicale :
Caroline Branchu dans La Vestale de Spontini

Tragédie lyrique en 3 actes créée à l'Académie impériale de musique (salle Montansier) le 15 décembre 1807. Dédiée à l’impératrice Joséphine.

Coupable d’avoir laissé s’éteindre le feu sacré du temple de Vesta tandis qu’elle déclarait sa flamme au général Licinius, Julia doit être enterrée vivante. À l’heure de son exécution, une intervention divine embrase de nouveau l’autel et pardonne la jeune vestale. Si l’intrigue du livret mise sur la simplicité, elle privilégie à la fois la profondeur psychologique des protagonistes et la transparence des allusions politiques. Comment ne pas assimiler, dans cet opéra dédié à Joséphine, le personnage de Licinius, général victorieux, à Napoléon Bonaparte ? Les tensions qui apparaissent au dernier acte entre la volonté du chef militaire et celle d’un monde religieux qui entend respecter ses propres lois (dilemme arbitré par les divinités mêmes en faveur du héros), doivent, de plus, être lues à la lumière du Concordat conclu en 1801. Plus qu’un simple ouvrage de propagande, La Vestale s’impose grâce à la partition de Spontini comme l’un des traits d’union reliant la tragédie lyrique d’Ancien Régime au genre du grand opéra. Le tuilage des différents numéros ainsi que le traitement mouvementé des scènes témoignent d’une densification de l’action scénique propre aux héritiers de Gluck à l’Opéra de Paris. Très resserrée sur le personnage de Julia, l’œuvre exige la présence sur scène d’une soprano d’exception pour l’interpréter. Caroline Branchu (1780-1850) – « la tragédie lyrique incarnée », d’après Berlioz – a durablement marqué ses contemporains en créant ce rôle. Et c’est sur les épaules de Maria Callas que l’œuvre retrouve la voie du répertoire au XXe siècle (en 1954 à La Scala).

Permalien

https://www.bruzanemediabase.com/node/5306

date de publication : 15/12/23



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