Séance publique de l'Institut

SÉANCE ANNUELLE DE L’INSTITUT.

Cette cérémonie a eu lieu samedi. Selon la coutume, l’auditoire était nombreux et choisi parmi les habitués, dont le chiffre augmente naturellement chaque année. Les concours sont plus intéressants, plus passionnants que ces séances académiques, où froidement l’on couronne comme froidement on paraît écouter les ouvrages couronnés. Mais c’est la fin logique des concours annuels : c’est la distribution des prix, enfin. De telles cérémonies sont utiles, respectables, mais elles sont rarement intéressantes, parce que rarement il s’y passe la moindre petite chose qui n’ait été prévue. Mais qu’importe ? Cela est le propre des Académies de recommencer froidement chaque année ce qui s’est fait l’année précédente. Les générations se lèguent les usages académiques, et cela est bien, cela est toujours sage et imposant. […] Cette séance a commencé par l’exécution de la cantate ayant obtenu le second premier grand prix. Auteur, M. Samuel Alexandre Rousseau, élève de François Bazin. Ne voulant pas faire de cet article une critique musicale, nous ne dirons de cette cantate, comme de celle du premier grand prix, que deux mots : c’est une œuvre pleine de promesses et qui nous a paru mériter la distinction dont elle a été l’objet. […] Enfin cette belle séance s’est terminée par l’exécution de la cantate de M. Henri Broutin, une remarquable composition, très bien chantée par Mlle C. Mezeray, MM. Lorrain et Talazac. Tout le monde s’est retiré entièrement satisfait.

G. STRADINA.