Lettres d’Ambroise Thomas à Louis Clapisson

2 lettres : 

25 mars 1854

Mon cher confrère,

Je ne saurais vous dire combien je suis touché de la lettre charmante que vous venez de m’écrire !

En vous appelant de tous mes vœux à l’Académie, j’obéis tout d’abord à ma conscience, vous le savez, et je cédais peut-être aussi à un instinct qui m’attirait vers vous.

Le hasard a voulu que je fusse le premier à vous tendre la main, et vous venez de me donner la vôtre avec une sympathie et une affection dont je suis, à mon tour, très heureux et très reconnaissant.

Veuillez me laisser espérer aussi que vous voudrez bien un jour me compter au nombre de vos meilleurs amis, et permettez-moi, dès à présent, de me dire votre dévoué et affectionné confrère.

Ambroise Thomas,

25 mars 1854

4 mars 1856

Mon cher Clapisson,

J’étais allé chez vous, hier matin, pour vous féliciter sur votre beau et grand succès dont la nouvelle m’était venue de divers côtés, car j’avais eu le regret de ne pouvoir assister à votre 1^re représentation, mais je suis de la seconde et je veux vous dire tout de suite combien j’ai été […]. C’est un des ouvrages les plus remarquables, les plus complets, que j’ai entendu depuis longtemps.

Je ne puis vous parler ici de tout ce qu’il y a de charmant, de vraiment supérieur dans votre partition ; il y aurait trop à citer. 

Soyez heureux, et croyez mon cher Clapisson, que parmi vos nombreux amis, je suis un de ceux qui aient applaudi de meilleur cœur à votre triomphe.

Je vous serre cordialement la main,

À bientôt,

Ambroise Thomas

Mardi, 4 mars 1856

2 heures du matin.

[Note : cette lettre a été rédigée à la sortie de la seconde représentation de La Fanchonnette au Théâtre-Lyrique. La première page du document étant collée, on ne peut la déchiffrer qu’en lisant en transparence.]