Académie des beaux-arts. Séance publique annuelle
Samedi, a eu lieu la séance publique annuelle de l’Académie des beaux-arts, sous la présidence de M. Meissonier. Elle s’est ouverte par l’exécution de la cantate de M. Paul Véronde de la Nux, second premier grand prix de composition musicale. L’œuvre du jeune artiste, faiblement interprétée dans son ensemble, n’a pas produit l’effet qu’on en attendait. Il a semblé que les qualités du métier s’y faisaient par trop sentir. Dans les arts, en musique surtout, il faut se défier de la science acquise, et, sous ce rapport, M. Véronge de la Nux fait le plus grand honneur à son professeur, M. François Bazin. La cantate de M. Hillemacher, premier grand prix, de la classe du même maître, a produit une impression plus favorable, et nul doute que le jeune artiste, s’il continue à développer les qualités qu’il possède déjà, n’arrive promptement à se faire une belle et bonne place parmi les musiciens contemporains. Il faut dire d’ailleurs que la cantate de M. Hillemacher a été défendue par ses interprètes bien plus vaillamment que celle de M. de la Nux. Entre les deux exécutions musicales, M. le président a prononcé un discours qui a été suivi de la distribution des prix. Outre les prix de composition musicale dont nous avons donné la liste en son temps et le prix Trémont dont nous avons également annoncé l’attribution à MM. Duprato et Duvernoy, disons que le prix Chartier, pour la composition de musique de chambre (500 francs), a été décerné à M. Eugène Sauzay. Le palmarès académique se trouvant épuisé, M. le vicomte Delaborde a pris la parole pour faire l’éloge d’Eugène Delacroix, puis on a procédé à l’exécution de la cantate de M. Hillemacher qui a terminé la séance de la façon la plus intéressante.
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Judith (Paul Alexandre)
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data di pubblicazione : 15/10/23