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Séance annuelle de l’Académie des beaux-arts

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SÉANCE ANNUELLE DE L’ACADÉMIE DES BEAUX-ARTS.

La cantate couronnée, l’ouverture de M. Maréchal, prix de Rome de l’année 1870, l’éloge de M. Beulé par le nouveau secrétaire perpétuel de l’Académie, M. le comte H. Delaborde, voilà ce qui nous avait attiré hier sous le dôme de l’Institut. Si les oeuvres des jeunes lauréats sont pour nous d'un vif intérêt, nous ne devons pas non plus rester indifférents à l'éloge de celui qui, par une singulière fatalité, avait dû donner leur passeport officiel d'immortalité aux deux plus puissants génies dramatiques de notre temps, Meyerbeer et Rossini, à un des plus grands musiciens de notre école française, Halévy. [...]

Avant le discours de M. Delaborde, on avait exécuté une ouverture de M. Maréchal, un des derniers lauréats. Cette ouverture, dans laquelle l’auteur a cherché évidemment à peindre des contrastes, une lutte, est bien composée et sagement conduite, mais les deux thèmes qui font le sujet du développement symphonique, l’allegro furioso et l’hymne andante, manquent de nouveauté ; cependant on a entendu avec plaisir ce morceau qui révèle d’excellentes qualités. 

Après l’ouverture de M. Maréchal, M. Cavelier, qui présidait la séance, a proclamé les noms des lauréats. Ce sont, pour le premier prix, M. Ehrhart, élève de M. Reber, pour le second, M. Véronge de la Nux, élève de M. Bazin. M. Wormser, disciple du même maître, a dû se contenter d’une mention honorable. Après ces jeunes lauréats, le président a désigné MM. Duprato, Deldevez, Aug. Morel comme ayant mérité les prix Trémont et Chartier. 

La cantate couronnée terminait la séance. La composition de M. Ehrhart ne vaut pas, à notre avis, sous le rapport dramatique, celle de M. Puget, le prix de Rome de l’année dernière. Nous n’avons pas retrouvé dans Acis et Galatée le feu, l’ardeur, le sentiment scénique un peu trop fougueux encore, mais réel, qui nous avait plu dans Mazeppa. La partition de M. Ehrhart renferme de bons détails, de fines harmonies auxquelles on reconnaît l’élève de Reber, des tentatives quelquefois heureuses de justesse dans l’expression, mais l’ensemble est lourd et sans unité. La composition tout entière qui, paraît-il, avait produit un grand effet avec accompagnement de piano, a semblé à l’orchestre maigre et sans proportions. Cependant nous avons remarqué quelques passages bien trouvés, comme l’introduction symphonique qui précède la première scène, la romance de Galatée, un peu contournée il est vrai, mais remplie de détails charmants, les couplets d’entrée d’Acis, qui ne manquent ni de fraîcheur ni de poésie. Mlle Belgirard, MM. Nicot et d’Orgeval exécutaient la partie vocale de cette cantate, dont les paroles sont de M. Auguste Adenis.

H. LAVOIX fils.

Persone correlate

Giornalista

Henri LAVOIX

(1846 - 1897)

Compositore

Henri MARÉCHAL

(1842 - 1924)

Compositore

Léon EHRHART

(1854 - 1875)

Documenti e archivi

Permalink

https://www.bruzanemediabase.com/it/node/20770

data di pubblicazione : 02/11/23