Sémiramis
Tragédie lyrique en trois actes d'après Voltaire, créée au Théâtre de la République et des Arts en 1802.
Synopsis
Acte I
Le théâtre représente une partie de la ville de Babylone ; dans le fond, on voit le temple de Bélus, dont la partie supérieure sert aux Mages pour le culte des astres. L’Euphrate est traversé par un pont magnifique, couvert d’une immense galerie. En avant est une place publique. Sur la droite, se trouve une des portes du palais de Sémiramis ; à gauche, un siège est destiné pour la reine, qui doit recevoir, en ce lieu, Arzace et son armée revenant vainqueur des Scythes.
Azéma chante avec ses compagnes le retour d’Arzace qu’elle aime. Elle s’inquiète du trouble qui agite depuis peu la reine Sémiramis. Celle-ci paraît, tourmentée. Le grand prêtre Oroès vient annoncer que l’Ombre de Ninus, l’époux assassiné de Sémiramis et le père de Ninias – lui aussi disparu depuis longtemps – demande vengeance. Une marche guerrière précède l’entrée triomphale d’Arzace. Personne ne reconnaît en lui Ninias. Sémiramis l’accueille avec splendeur, au milieu de pompeuses réjouissances.
Acte II
Le théâtre représente le trône de Sémiramis, et une immense galerie de la reine.
Arzace s’inquiète du rendez-vous secret que lui a fixé Oroès. Mais c’est Azéma qui paraît et lui déclare son amour. Elle l’avertit néanmoins que le cruel Assur empêchera leur bonheur car il veut lui-même, par la force, prétendre à devenir son époux. Arzace le défie lorsqu’il paraît. Et Azéma elle-même le toise avec mépris. Plein de haine, Assur se jure d’assassiner Arzace, se remémorant avec fierté son double meurtre d’antan en la personne de Ninus et de son fils Ninias. Lui non plus n’a pas reconnu en Arzace ce même Ninias devenu un valeureux guerrier.
Le théâtre change et représente d’un côté le temple, de l’autre le tombeau de Ninus ; au fond la ville de Babylone ; et vers le milieu un trône destiné à Sémiramis.
Sémiramis rassemble son peuple pour annoncer sa décision de se marier. À la stupeur générale, elle désigne Arzace – son propre fils qu’elle n’identifie pas – comme son futur époux. Consternation d’Azéma, colère d’Assur, effroi d’Oroès qui, seul, a reconnu Ninias. À cet instant, l’Ombre de Ninus fait entendre une terrible sentence : Arzace règnera, mais devra d’abord venger la mort de son père, et pour cela descendre dans son tombeau.
Acte III
Même décor que le tableau précédent.
Assur prépare sa vengeance. Il a réuni une troupe de conjurés devant empêcher le mariage annoncé, tuer Arzace et garder captive l’infidèle Sémiramis. Tous se retirent à l’approche d’Azéma et Arzace. La première accuse le second de l’abandonner, quand lui-même promet n’avoir jamais imaginé le dessein de Sémiramis. Ils se séparent une fois s’être promis une réciproque protection. Oroès informe alors Arzace de son passé : il est Ninias, le fils de Sémiramis. Et c’est elle qui jadis ordonna à Assur de tuer Ninus. Par excès de zèle, Assur commit un double meurtre, celui du roi et celui de son fils Ninias. Mais celui-ci survécut. Sémiramis pense depuis lors que ce sont les dieux qui lui ôtèrent son fils pour la punir de l’assassinat de son époux. Oroès sort, Sémiramis paraît. Arzace lui avoue tout savoir. La reine, horrifiée d’elle-même, demande la mort. Arzace accomplit d’abord la volonté de Ninus : il pénètre dans la tombe. Azéma accourt, et prévient Sémiramis qu’Assur et ses conjurés sont également cachés dans le tombeau. Ils attendent Arzace pour y percer son cœur. Sémiramis, affolée, entre à son tour dans le caveau royal. Tous en ressortent sauf elle. Dans l’obscurité, par erreur, Arzace à poignardé celui qu’il pensait être Assur. Mais c’est Sémiramis qui paraît, ensanglantée, titubante. Elle pardonne à son fils avant de mourir, tandis que le chœur conclut par des accents funèbres : « Il est donc des forfaits que le courroux céleste ne pardonne jamais. »
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Charles-Simon CATEL
/Philippe DESRIAUX
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data di pubblicazione : 07/09/23