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Cendrillon

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Opéra féerie en 3 actes, créé à l'Opéra-Comique (salle Feydeau) le 22 février 1810.

Créé le 22 février 1810 à l’Opéra-Comique, Cendrillon d’Isouard connut immédiatement un succès qui n’allait pas se démentir pendant plusieurs décennies, et ce dans l’Europe toute entière. Au milieu des années 1840, Adolphe Adam proposera même une réorchestration et quelques retouches à une pièce qui, ne se décidant pas à quitter la scène, méritait selon lui d’être modernisée. Il faut néanmoins reconnaître que le succès de La Cenerentola (1817) de Rossini, qui n’est autre qu’une adaptation italienne de l’opéra-comique d’Isouard, avait commencé à entamer la réputation de l’ouvrage français, plus difficile à donner dans les théâtres étrangers en raison de son dialogue parlé. La partition d’Isouard confère au rôle-titre des pages touchantes que sa créatrice – Mme Saint-Aubin – sut interpréter à la perfection, si l’on en croit les critiques du temps. La romance « Je suis fidèle et soumise » fut bientôt sur tous les pianos et transcrite pour tous les instruments. Mais ce sont surtout les deux méchantes sœurs, Clorinde et Tisbé, qui se voient dotées de morceaux d’une virtuosité époustouflante. Mme Duret et Regnault y faisait assaut de difficultés vaincues, la première se voyant créditée d’un air de substitution pour dépasser encore les ornements de son boléro « Couronnons nous de fleurs nouvelles ». Deux rôles comiques – le Baron de Montefiascone et l’écuyer Dandini – se partageaient, quant à eux, une panoplie de répliques cocasses où transparaît l’énorme boursouflure de leur fatuité. C’est à l’excellent livret de Charles-Guillaume Étienne qu’Isouard dût une partie de son succès.

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data di pubblicazione : 14/09/23



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