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Concerto pour piano et orchestre no 3 en la majeur

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Allegro maestoso – Andante – Rondo. Moderato

La page de titre de la partition autographe du Concerto en la majeur, désormais conservée à la Bibliothèque nationale de France, porte l’indication « février / 1813 / Rome ». L’information est confirmée dans une lettre d’Hérold à sa mère du 28 février 1813, où il note : « Quoique je ne travaille pas beaucoup, j’ai fait ici un nouveau concerto qui plaît beaucoup (tu vois ma modestie). » L’œuvre rassemble 2 flûtes, 2 hautbois, 2 cors, 2 bassons et les cordes autour du piano solo. Elle adopte une découpe traditionnelle en 3 mouvements : Allegro maestoso (2/2, la majeur), Andante (3/4, fa dièse mineur) et Rondo. Moderato (2/4, la majeur). Le premier mouvement épouse une structure parfaitement classique et concentre en particulier l’intérêt de l’auditeur sur le second thème, d’un raffinement schubertien. Le développement, dans ses premiers élans en traits d’octaves, annonce déjà quelques passages mendelssohniens. C’est surtout le deuxième mouvement de l’œuvre qui en fait l’originalité : il est écrit pour violon solo et piano, sans intervention d’orchestre. De structure ternaire, cet Andante en fa dièse mineur propose aux deux instruments de dialoguer à la manière d’une sonate, le violon pouvant accompagner le piano par des valeurs longues. Un point de cadence atteint des tessitures vertigineuses, tandis que la reprise du premier motif clôt avec retenue et mélancolie cette page particulièrement expressive. Le final – un rondo – est construit sur un thème spirituel ancré sur une pédale rustique de quintes. Hérold s’en éloigne dans des passages contrastants où il ne craint pas les modulations éloignées, signature de son esthétique tournée vers l’avenir et qu’un contemporain comme Gossec fustigera dans une lettre envoyée à la Villa Médicis : « Mélodie, mélodie ! C’est le refrain des gens sensés et de la partie saine du public. Détours d’harmonie, transitions barbares, chromatique outré, c’est celui des fous et des maniaques. […] [Guériront-ils] de cette fièvre modulatrice, de ce délire fruit de l’amour du chromatique ? C’est ce que le temps nous apprendra. »

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https://www.bruzanemediabase.com/it/node/1924

data di pubblicazione : 25/09/23



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