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L’ Enfant prodigue

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Cantate lauréate du prix de Rome de composition musicale 1884.

Second prix de Rome en 1883 avec Le Gladiateur, Debussy obtient la consécration suprême l’année suivante grâce à l’exécution de sa cantate L’Enfant prodigue le 27 juin 1884, avec vingt-deux voix contre six. Sa réussite s’explique par la maturité acquise depuis sa première tentative, mais peut-être aussi par un sujet qui lui convient davantage. L’absence de long duo d’amour n’offre pas la possibilité d’effusions passionnées et nécessite donc d’autres ressources. Le livret d’Édouard Guinand, inspiré d’un épisode du Nouveau Testament, invite à exploiter la veine orientalisante (ce qui, selon Reyer, aurait motivé le choix de ce texte). Soucieux de ménager l’académisme de l’Institut, Debussy recourt à des formules conventionnelles (quintes à vide, couleurs modales, arabesques exotiques aux bois, ostinatos rythmiques, emphase du choral final) et ne renonce pas à un ample lyrisme influencé par Massenet (ce qui, pour l’époque, était toutefois un signe de modernité). Mais il introduit également des touches plus personnelles, perceptibles en particulier dans la fluidité rythmique, les rapides changements de combinaisons des timbres et l’imprévisibilité de certains enchaînements harmoniques qui s’écartent des règles établies. Par la suite, il remettra en cause l’utilité du prix de Rome (« un jeu ou plutôt un sport national »). Cela ne l’empêchera pas, en 1908, de réorchestrer L’Enfant prodigue avec l’aide d’André Caplet, pour éditer le conducteur chez Durand. Preuve qu’il devait trouver quelque qualité à sa partition de jeunesse. 

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data di pubblicazione : 25/09/23



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