Le Jardinier et son seigneur
Opéra-comique en un acte créé au Théâtre-Lyrique le 1er mai 1863.
Deuxième essai de Delibes dans le domaine de l’opéra-comique, Le Jardinier et son seigneur (dont la venue au monde a été retardée par un conflit avec la Société des auteurs et compositeurs dramatiques) témoigne des ambitions artistiques du jeune compositeur et de son refus de se laisser enfermer dans le genre de l’opérette. Le livret en un acte est inspiré de la fable éponyme de La Fontaine. Le paysan Maclou se plaint qu’un lièvre a élu domicile dans son jardin. Il prend par ailleurs plaisir à martyriser Petit-Pierre, son garçon de ferme qui rêve d’épouser sa fille Tiennette. Maclou imagine de demander au baron voisin, grand chasseur, de le débarrasser de son lièvre. Celui-ci accepte, mais dévaste le jardin et les champs alentour avant d’aller courtiser la propre femme du paysan. Petit-Pierre revient alors, le lièvre à la main, et gagne le droit d’épouser sa belle. Bien interprété, notamment par Émile Wartel en Marcasse et Amélie Faivre en Petit-Pierre, Le Jardinier obtient un large et positif écho dans la presse et trouve même grâce aux yeux de Berlioz qui avait éreinté Maître Griffard, et apprécie ici sans réserve la partition de Delibes « pleine d’entrain et de naturel ».Le livret aux six personnages et à la tonalité nettement moins intimiste que celle de Maître Griffard, permet à Delibes de composer plusieurs ensembles. Il utilise notamment des fanfares et des chœurs d’hommes pour planter le décor de la chasse. L’ouvrage ne reste pourtant pas longtemps à l’affiche du Théâtre-Lyrique, atteignant seulement, après une reprise au théâtre de la Monnaie de Bruxelles, 14 représentations du vivant de son auteur.
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data di pubblicazione : 06/09/23
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