Le Serpent à plumes
Opérette en un acte créée aux Bouffes-Parisiens.
Le Serpent à Plumes est l’une des opérettes les plus loufoques de Delibes, en raison sans doute de la participation au livret du caricaturiste Cham, collaborateur régulier du journal humoristique Le Charivari. Avec cette treizième œuvrette lyrique, Delibes fait montre de la belle expérience qu’il a acquise dans le genre. M. Van Croquesec, explorateur hollandais, revient inopinément chez lui après cinq ans d’absence. Tandis que sa femme affolée cherche à cacher son amant, Croquesec, déballant sa cargaison, s’aperçoit qu’il lui manque son trésor, un serpent à plumes. La chasse à l’animal à travers la maison occasionne quelques sueurs froides à la femme infidèle. On finit par découvrir que le serpent a été oublié au Havre et tout rentre dans l’ordre. Une ouverture et huit numéros de musique font intervenir six personnages dans ce vaudeville échevelé où l’amant est caché non dans un placard, mais dans un poêle hollandais. Delibes écrit des ensembles parfaitement adaptés aux situations extravagantes qu’il a à traiter, usant avec bonheur de la parodie et insufflant à la ronde du serpent, danse incantatoire reprise en chœur par tous les protagonistes, une énergie communicative que l’on retrouvera dans sa musique de ballet. Le Serpent rencontre un vrai succès, dû à la haute fantaisie du livret, aux costumes dessinés par Cham lui-même, et au talent des vedettes comiques du théâtre des Bouffes-Parisiens qui tiennent les rôles principaux, Léonce, Tayau et Désiré. Le Serpent est l’une des opérettes de Delibes dont la vie s’est prolongée après sa création : elle est reprise dans les cafés-concerts à la fin du siècle et a été enregistrée au XXe siècle.
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data di pubblicazione : 16/12/23
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