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Tarare

Compositore/i :
Date :
Formazione musicale :
Institution :
Tarare (Antonio Salieri)

Opéra en un prologue et 5 actes créé à l'Académie royale de musique (salle de la Porte-Saint-Martin) le 8 juin 1787.

Composé sur un livret de Beaumarchais, Tarare est un opéra en cinq actes représenté pour la première fois sur la scène de l’Opéra de Paris le 8 juin 1787. Unique livret de Beaumarchais, l’œuvre fait, dans la même veine irrévérencieuse que le Mariage de Figaro, l’éloge des valeurs bourgeoises et le procès de la tyrannie. L’action se passe dans des contrées reculées aux mœurs apparemment bien éloignées de celles des Européens – un fictif royaume asiatique sur lequel règne Atar, sultan jaloux de la popularité du brave soldat Tarare, dont il entreprend de faire enlever sa femme Astasie en guise de vengeance. L’équipée de Tarare et Calpigi, époux de Spinette et prisonnier chrétien du sultan, qui l’accompagne dans ses aventures, est l’occasion d’une critique en règle du pouvoir autoritaire. Affublés de déguisement, les deux hommes s’introduisent dans le sérail du sultan, révélant ce faisant au spectateur un univers de vices, placé sous l’autorité d’un monarque paresseux, mesquin et plein d’hybris. À la fin de l’œuvre, Atar est renversé et Tarare couronné par le peuple. Le Prologue constitue la partie la plus originale et sans doute la plus subversive de l’œuvre. Dans la tradition du genre de la tragédie lyrique à laquelle appartient l’œuvre, il met en scène des allégories, La Nature et Le Génie du Feu, dont le dialogue moque notamment « l’orgueil des puissans et […] des Grands d’un Empire » et évoque des concepts tels que l’égalité par nature et son dévoiement par la société… à tel point que l’on s’étonne qu’une telle œuvre ait pu échapper à la censure du temps. L’accueil critique de l’opéra fut mitigé : on lui reprocha ses platitudes musicales et un livret trop compliqué. Toutefois l’œuvre connut un véritable triomphe public. Face à son succès, l’Empereur Joseph II commanda à Salieri une version italienne de l’œuvre qui fut représentée l’année suivante sous le titre Axur re d’Ormus.

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data di pubblicazione : 08/06/24



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