Aus Richard Wagner’s ‟Lohengrinˮ und ‟Tannhäuserˮ Paraphrase op. 35
Ce morceau n’est pas une « transcription » fidèle, mais une « paraphrase » – autrement dit un « commentaire » d’une musique préexistante. Cela mérite d’être précisé, car Alfred Jaëll a par ailleurs transcrit le « Chœur des pèlerins » et la « Romance à l’étoile » de Tannhäuser, ainsi que la « Prière » de Lohengrin (ces deux opéras de 1845 et 1850 ont été les plus joués de Wagner jusqu’à la fin du XIXe siècle). Le présent opus 35 de Jaëll a la particularité d’être d’un seul tenant, même si ses trois sections se distinguent clairement. Dans chacune, un thème est énoncé, puis donne lieu à un développement exploitant les ressources de l’instrument selon une technique lisztienne (arpèges, trémolos, accords répétés). Pour une paraphrase, la pièce reste cependant d’une virtuosité modérée : on remarque en particulier que l’énoncé des thèmes est toujours sobre et fidèle à l’original. La partition est en outre de dimensions assez réduites, sans commune mesure avec certaines paraphrases échevelées de Liszt : Jaëll reste à la portée du pianiste amateur de son temps, même si sa partition n’a rien d’aisé non plus. C’est d’abord le « Chœur des pèlerins » de Lohengrin qui est énoncé, puis développé à l’aide d’arpèges et de trémolos d’accords. Une transition mène au célèbre « Chœur des fiançailles » du même ouvrage, enveloppé ensuite de doux arpèges de main droite. Une nouvelle transition, et c’est enfin le vaste choral de l’ouverture de Tannhäuser. Des trémolos de main gauche apparaissent et, après un passage plus virtuose, le thème revient puissamment formulé, entouré de figurations d’accords sur lesquelles se referme le morceau.
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data di pubblicazione : 18/10/23
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