Si proche, si lointain : l’Espagne et ses peintres au XIXe siècle
À qui, interrogé sur sa culture artistique, l’Espagne ne dirait rien aujourd’hui ? Tout le monde, même le moins versé dans l’érudition trouverait bien un nom, ne serait-ce que Picasso. Et puis ces mots très sonores, jamais francisés (Goya, l’Alhambra, l’Escorial...), à l’encontre de leurs équivalents italiens rendus trop proches par l’usage de la traduction (on dit Léonard de Vinci, les Chambres et les Loges de Raphaël, la Chapelle sixtine de Michel-Ange), ont préservé leur couleur exotique, un parfum d’altérité. Ce sont choses bien connues et qui, pourtant, échappent encore au statut de « classiques ». Des objets qui, malgré la distance des siècles, conservent une part d’imprévu (les poses non conventionnelles des figures portraiturées par Vélasquez), d’excès (le réalisme très cru de Ribera ou de Zurbaran), sinon de sauvagerie (les toiles noires de Goya) et dont le pouvoir subversif fut tel, à leur époque, qu’il n’est pas encore totalement retombé : Picasso garde intact, dans l’imaginaire collectif, son statut d’iconoclaste par excellence. Comment cela peut-il encore durer ?
Livre-disque Charles Gounod. Le Tribut de Zamora (2018).
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date de publication : 10/01/24