Aller au contenu principal

Quatuor à cordes no 1 en mi bémol majeur

Compositeur(s) / Compositrice(s) :
Date :
Formation musicale :
Instrument(s) :

Adagio. Allegro agitato – Larghetto sans lenteur – Scherzo : Allegro moderato – Allegro assai

Les six quatuors à cordes de Cherubini, fleuron de sa musique de chambre, sont indissociables de la personnalité de Pierre Baillot, dédicataire des trois premiers. Il est significatif que Cherubini compose le Quatuor no 1 en 1814, année où Baillot inaugure ses séances de musique de chambre par souscription. Le 26 décembre, l’œuvre est créée par le célèbre violoniste qui, de surcroît, avait étudié la composition avec Cherubini. Elle réalise une remarquable synthèse des différents types de quatuors cultivés au début du XIXe siècle. En effet, elle emprunte à la tradition germanique l’égale importance accordée aux quatre instruments, la richesse du langage harmonique, la densité de la polyphonie et du travail thématique. Mais dans certains passages, elle souscrit au genre du « quatuor brillant » illustré notamment par Rodolphe Kreutzer, Pierre Rode et Baillot, où le premier violon domine. L’Allegro agitato initial se distingue par sa vitalité rythmique, ses contrastes théâtraux et l’abondance des éléments thématiques, l’un des motifs donnant lieu à un épisode fugué dans le développement central. Le thème du Larghetto, associant lyrisme mélodique et vigoureux rythmes pointés, est suivi de quatre variations. Les deux premières animent progressivement le discours. La troisième introduit un intermède au mystère envoûtant, rappelé dans la coda après une dernière variation énergique. Peut-être Cherubini s’est-il souvenu de Boccherini en écrivant son superbe scherzo au caractère espagnol, puis de Haydn et de Beethoven pour son finale aux textures symphoniques ?

Permalien

https://www.bruzanemediabase.com/node/1011

date de publication : 25/09/23



Accéder à la recherche